Le 1er PNSE 2004 – 2008 a permis l’émergence de la thématique santé environnement et sa prise en compte par les pouvoirs publics et par l’ensemble de la société. Il a initié une action concertée des différents services de l’Etat et des parties prenantes. Aujourd’hui, le 4ème PNSE 2020 – 2024 « copiloté par les ministères de la Transition écologique et de la Santé et des Solidarités s’inscrit dans un contexte spécifique.  Son lancement s’inscrit dans un contexte spécifique. D’un côté, les attentes citoyennes sur les questions de santé environnement sont de plus en plus fortes. Au nom du principe de précaution, le citoyen souhaite que l’impact du progrès scientifique sur son environnement, et encore davantage sur sa santé, soit évalué et anticipé. Par ailleurs, la crise sanitaire de la Covid-19 a fait émerger des interrogations sur notre rapport au vivant, et rappelle le lien étroit entre santé humaine, santé animale et santé de l’environnement.

Face à une exposition croissante aux zoonoses, la France, avec ce quatrième plan national santé environnement (PNSE4), s’engage dans une approche intégrée et unifiée de la santé publique, animale et environnementale autour du concept « un monde, une santé » ou « One Health ».

« Le PNSE 4 porte l’ambition de permettre à chacun de nos concitoyens d’être acteur de son environnement et de sa santé, c’est-à-dire de mieux comprendre et mieux connaître les risques auxquels il est exposé afin de mieux agir au quotidien, par des actions concrètes et immédiates, pour réduire son exposition. »
cf.
https://www.ecologie.gouv.fr/plan-national-sante-environnement-pnse

Le 18 février a eu lieu un débat au sénat autour du sujet des effets des ondes électromagnétiques sur les animaux d’élevages. Des éleveurs ont témoigné des problèmes de santé survenus à la suite de modifications ou de nouvelles installations produisant ou conduisant des flux électriques (éoliennes, lignes électriques ou antennes relais) : problèmes de santé humaine, comportements anormaux, détresse animale et la mort prématurée de leurs animaux.

Les différents acteurs présents étaient Mr Claude ALLO, Président du GPSE (Groupe Permanent pour la Sécurité Electrique), Mme Delphine PORFIRIO, Directrice du Département Concertation et Environnement de RTE (Réseau de Transport Electrique), Mme Serge PROVOST, représentant l’ANAST (Association Nationale Animaux Sous Tension), Mr WIART, professeur à Télécom Paris, Mr Olivier RANCHY, Géobiologue, Mr Laurent DELOBEL, vétérinaire du GDS (Groupement de Défense Sanitaire). Faisant suite aux sollicitations des éleveurs, 25 à 30 députés sont mobilisés aujourd’hui autour de cette problématique.

Mr Yves Daniel, retraité, éleveur et député de la 6ème circonscription de la Loire atlantique, explique qu’il serait intéressant de faire un état des lieux plus précis du nombre d’agriculteurs concernés par ces questions de santé publique. Il y a aujourd’hui beaucoup d’inconnues, de manque de preuves scientifiques. Il faut poursuivre la recherche, les investigations et ça nécessite une mobilisation de l’ensemble des compétences ; scientifiques (géologie, biologie, agronomie, hydrologie, climatologie, géobiologie, …), des agriculteurs sur le terrain, des opérateurs de l’électricité, des acteurs du numérique. Il faut mettre en commun ces compétences pour aller à la recherche des solutions, et ça doit se faire à partir de la réalité du vécu, pour que la science puisse expliquer tout cela. Il a notamment été soulevé la reconnaissance de la Géobiologie. Comment rassembler et mettre en commun les travaux des différents ministères (santé, transition écologiques, agriculture, économie, numérique, recherche) ? Une synthèse sera réalisée à la suite de ce débat. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés. Pour votre information, vous pouvez contribuer au PNSE de votre Région en allant sur le site de la DIRECCTE.

synthèse rédigée par Hélène Szymanek et Teresa Barras

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