Dès les premiers temps de la construction, il semble clair que les bâtisseurs aient eu conscience de leur environnement ainsi que des conséquences de l’implantation d’une construction au sein de celui-ci.

Les monuments mégalithiques nous montrent par exemple un souci d’orientation très précis. Ces observations sur l’orientation se retrouvent plus tard au cours de l’antiquité, où la construction des cités obéissait à des règles précises de proportion et d’orientation. Ces méthodes d’orientation transmises jusqu’à la renaissance notamment en ce qui concerne la construction des édifices religieux en Europe occidentale.

 

Quelles sont les règles ?

En ce qui concerne l’orientation, nos ancêtres ne connaissant pas la boussole se référaient au lever du Soleil, donc à l’Est. Ce point est très important car il nous permet de nous placer dans une logique autre, qui transparaît à travers les constructions antiques jusqu’au Moyen-âge : les édifices importants religieux et civils étaient orientés soit vers l’Est, soit vers le lever du Soleil à un moment clé de l’année. Le lever du Soleil au solstice d’été est un marqueur très répandu.

Quant aux proportions des édifices remarquables, elles sont définies par la latitude du site de construction : on définit ainsi un quadrilatère en prenant pour référence les levés du Soleil aux solstices d’été et d’hiver par relevé de l’ombre d’un bâton planté dans le sol. Ce quadrilatère unique issu de la latitude du site servira de base, de règle, permettant aux bâtisseurs de moduler à souhait l’édifice en veillant à l’harmonie du bâtiment tout en respectant son environnement. De nos jours, nous savons obtenir ce quadrilatère par calcul en fonction de la latitude.

A noter : par déduction en fonction du parcours de l’ombre projetée au cours de la journée, il est aussi possible de relever le Nord Géographique.

 

Le point de vue du géobiologue

Il semble que ces dispositions visent à établir un lien entre l’énergie du lieu, de la construction et celle des êtres vivants qui l’occuperont.

De nos jours, le géobiologue professionnel est en mesure de mener une réflexion et de proposer des actions qui permettront de ramener l’orientation et les proportions propices au lieu ainsi qu’aux occupants de ce lieu.

article rédigé par Timothée BERNARD, La Vouivre d’Ardenne (08)

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